L'histoire de la maitresse
Une fois n'est pas coutume je ne suis pas la rédactrice de cet article - c'est la maitresse d'Oscar: Natacha, qui m'a gentiment rapporté les "faits" par mail et je me fais un plaisir de vous les communiquer !
Nouvelle année scolaire en maternelle, mise en place de l'histoire du soir. Pour les enfants, dans l'ordre de la fin de journée il y a : l'histoire du soir et puis l'heure des mamans.
Et ce soir l'instit' se dit que tout ça n'est pas vain. Que lire quotidiennement une histoire à sa classe, ça sert à favoriser le plaisir de lire, en l'occurence (Zut j'sais l'écrire ce truc!) d'écouter puisqu'il ne sait pas lire.
Il était une fois une instit' à qui une collègue a raconté qu'elle avait mis en place "l'histoire du soir". C'est une sorte de rituel qui permet de clore la journée, en lisant des histoires issues d'albums de littérature jeunesse pour la plupart.
L'instit' se dit :"Tiens c'est pas idiot cette idée, en plus j'aime lire pour moi et pour les élèves. Allez j'essaie." Elle met ce rituel en place dans une classe de CE1 près d'Etretat, les gosses sont subjugués, ils adorent, l'instit' aussi.
Mais elle se dit que pédagogiquement c'est un peu creux, juste un moment de partage, pas super scolaire. Au cours de l'année certains parents lui disent que leurs enfants aiment lire et qu'ils parlent souvent de l'histoire du soir, en particulier quand ce sont les copains qui les apportent.
Conclusion : c'est finalement pas une perte de temps.
Nouvelle année scolaire en maternelle, mise en place de l'histoire du soir. Pour les enfants, dans l'ordre de la fin de journée il y a : l'histoire du soir et puis l'heure des mamans.
Un peu décevant, mais les enfants aiment bien ce moment, et l'instit' aussi.
Et puis certains jours, se passe un truc incroyable, un gamin s'illumine, toujours il écoute l'histoire du soir, mais ce soir c'est différent, l'histoire n'a pas commencée que déjà il l'adore.
Ce soir Oscar s'est illuminé, il n'a pas écouté l'histoire, il l'a bu, entendue, presque vécue. Dès la première de couverture il y était.
Et ce soir l'instit' se dit que tout ça n'est pas vain. Que lire quotidiennement une histoire à sa classe, ça sert à favoriser le plaisir de lire, en l'occurence (Zut j'sais l'écrire ce truc!) d'écouter puisqu'il ne sait pas lire.
C'est arrivé quelques fois cette année, et ça répond au mail humoristique "A quoi sert-on ?". Moi je sers à ça, illuminer des gosses de temps en temps, en leur lisant des histoires.
Chaque fois que c'est arrivé, l'instit' a prêté l'album à l'élève illuminé par l'histoire, chaque fois le gamin est reparti avec son bouquin sous le bras fier comme un pape.
Ce soir je sais pourquoi je fais ce métier, et je crois que je touche du doigt de savoir à quoi je sers. Les élèves de cette école n'ont pas besoin de nous pour découvrir des livres et des histoire, il en ont plein à la maison. Mais ce que j'ai vu dans les yeux d'Oscar ce soir, c'était cool !
Tout cela est un peu long, mais c'ETAIT TELLEMENT GENIAL cette lecture et Oscar qui me dit
"Maîtresse, parfois tu prêtes des livres aux enfants ?!?",
"oui, va voir sur le bureau de Catherine",
retour de l'Oscar
" Alors qu'est-ce que tu as vu ?",
"le livre"
"Tu sais pourquoi il est là ?"
"Oui, parce que je le veux."
Il a tout dit !